SÉRIE : "Les implications écologiques du divertissement numérique ou les coûts cachés de l'Innovation"
Par La Société des demains
2024-01-22
Par La Société des demains
2024-01-22
L'étude intitulée "The Shift Project" (2019) propose un guide détaillé pour orienter les organisations, qu'elles soient publiques ou privées, dans leurs efforts vers l'établissement de pratiques durables en matière de projets numériques. Ce document se présente comme un manuel étape par étape visant à faciliter la mise en place d'une politique numérique et le déploiement de systèmes d'information durables au sein des organisations. En plus de fournir un cadre méthodologique, cette étude offre des outils pratiques pour une mise en œuvre concrète. De manière succincte, les principes essentiels promus au sein de ce cadre méthodologique comprennent :
Axe 1 : L'évaluation environnementale des innovations numériques Lorsqu'il s'agit d'innovations numériques, certaines peuvent apporter des avantages environnementaux tangibles, tandis que d'autres pourraient ne pas être à la hauteur en termes d'impact positif. Adopter une approche équilibrée est essentiel. Construire des systèmes résilients signifie déterminer judicieusement quand déployer des solutions numériques. Cela ne doit pas être basé uniquement sur leur étiquette « intelligente ». Il est crucial de considérer les bilans environnementaux prévisionnels spécifiques à chaque projet « intelligent » et d'analyser l'impact de la consommation énergétique de la couche numérique. Parfois, même si une solution améliore l'efficacité énergétique, les gains peuvent être effacés par la demande énergétique du numérique. L'évaluation holistique inclut également la gouvernance pour orienter les comportements d'utilisation en accord avec les objectifs d'économie d'énergie.
Axe 2 : Gestion durable des Systèmes d'Information Face à l'omniprésence du numérique, les organisations doivent intégrer des perspectives environnementales dans la conception et le suivi de leurs projets numériques. Une approche systémique permet aux entreprises d'insérer cette dimension dans leurs stratégies. Cette intégration nécessite un changement d'approche, allant au-delà de l'acquisition de nouveaux outils d'optimisation. Les entreprises doivent réviser leurs stratégies et politiques, avec la participation des directions générales et du numérique. Cette transformation concerne tous les types d'organisations et exige un engagement dans une démarche de responsabilité environnementale.
Axe 3 : L'implication des politiques publiques dans la gestion numérique L'hyperconsommation numérique actuelle découle de dynamiques socio-psychologiques complexes. Le problème dépasse les simples bonnes pratiques individuelles. C'est une question qui requiert une action collective pour rétablir le contrôle sur nos interactions numériques. Comprendre comment nos habitudes numériques sont formées et leurs impacts est essentiel pour garantir la pertinence du numérique par rapport à nos objectifs collectifs. Cela appelle à un champ d'actions publiques allant de l'éducation numérique à la régulation des pratiques de design, en passant par des campagnes pour lutter contre l'obésité numérique.
Quelques exemples d’initiatives sectorielles et multi-partenaires à l’attention des industries de la création de contenus :
Les études que nous avons examinées convergent également vers un autre aspect essentiel : les recommandations élaborées à l'intention des parties prenantes impliquées dans la chaîne de valeur de la production et de la diffusion de contenus de divertissement numérique. Ces idées impliquent une responsabilité collective, dépassant les seules actions de modération de la consommation des utilisateurs. Elles englobent également les efforts des développeurs pour intégrer des conceptions respectueuses des limites environnementales. Le rôle du gouvernement est essentiel pour établir des incitations et des normes au moyen de réglementations. Toutes ces démarches doivent être entreprises de manière concertée, comme le soulignent les experts du GIEC et d'autres acteurs engagés dans la lutte contre les perturbations climatiques. L'urgence d'agir est désormais impérative.
On parle énormément de dérèglements climatiques et de transition énergétique qui sont les sujet en situation d’urgence qui retiennent notamment l’attention des médias. Cependant, la conscientisation et la compréhension des diverses problématiques environnementales ne cesse de s’élargir dans les discours et dans l’action = l’action climatique est seulement un parmi une dizaine de champs d’intervention pour un meilleur équilibre dans la gestion de nos ressources non-renouvelables : Les actions pour la préservation de la biodiversité, la diminution des inégalités et la justice sociale, l’économie circulaire, la préservation des océans tout ça compte également dans l’objectif d’atteindre une société plus durable et verte.