SYNTHÈSE dépose son mémoire dans le cadre de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI)

Crédit : John Adams via Unsplash

Montréal, le 1er juin 2021 – SYNTHÈSE est fier d’annoncer le dépôt de son mémoire dans le cadre de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI). Le mémoire présente plusieurs recommandations structurantes pour l’industrie de la création numérique regroupant les secteurs des effets visuels et de l’animation, les jeux vidéo et les expériences numériques. Les recommandations énoncées visent tant les milieux académiques, industriels que gouvernementaux. 

« Nous saluons l’initiative du gouvernement de procéder à une stratégie RDI pour 2022 dans la mesure où SYNTHÈSE représente une industrie à forte croissance, de réputation mondiale, dont l’avenir repose fortement sur sa capacité à innover. Une industrie qui fait appel aux technologies de l’information (TI) et qui connaît de fortes transformations sous l’impact direct de l’intelligence artificielle (IA), des services infonuagiques (cloud) et de la 5G. Une industrie qui, bien que considérée culturelle, est également en mesure de faire bénéficier d’autres secteurs économiques de son savoir-faire. » souligne Brigitte Monneau, directrice générale de SYNTHÈSE.

Les trois secteurs de la création numérique, énoncés ci-haut, dépendent énormément de leur capacité à innover pour créer de nouvelles expériences ou offrir de nouveaux services. Toutefois, ils connaissent de nombreux défis en termes de recherche et d’innovation, et souffrent de plusieurs freins à l’innovation, qui les empêchent d’en faire plus.

 

Nos recommandations pour minimiser les freins à l’innovation :

1) Agir sur les freins à l’innovation
Freins liés au financement de la recherche
  • Simplifier les demandes de financement, alléger les procédures d’attribution et de reddition de comptes et remplacer les dates de dépôt de demandes par des périodes de dépôt étendues, pour un meilleur arrimage avec les cycles de production des entreprises.
  • Mettre fin à l’incompatibilité entre certains fonds de R&D et les crédits d’impôt, permettant ainsi à une entreprise qui a bénéficié de soutien en recherche d’avoir accès à ces mesures fiscales.
Freins liés à la disponibilité des chercheurs
  • Donner les moyens financiers aux établissements d’enseignement pour que les professeurs puissent se libérer de certaines charges d’enseignement ou administratives afin de collaborer à des projets de recherche en entreprises.
  • Considérer l’option de faciliter l’accès aux crédits d’impôts à toutes les entreprises innovantes afin de faciliter le recrutement de main d’œuvre spécialisée, tant au niveau local qu’international. Alléger les exigences administratives et les délais pour l’immigration.
Freins liés au partage de connaissances
  • Favoriser le maillage et une meilleure compréhension entre le monde industriel et le monde académique, notamment par un partage d’informations plus fréquent. Présenter les innovations issues de recherches fondamentales dans une plateforme de partage d’innovations québécoises visant les entreprises du divertissement numérique.
  • Considérer la mise en place d’un modèle d’abonnement à l’innovation, comme un modèle SaaS (Software as a service) bien implanté dans le monde du logiciel, mais plutôt « innovation as a service » pour les entreprises et professionnels.
  • Effectuer un parangonnage de l’ensemble des programmes pour s’assurer d’optimiser au maximum le soutien à l’innovation et la collaboration entre les centres de recherche et institutions académiques et l’industrie dans son ensemble (grandes entreprises, TPE et PME innovantes).
Freins liés à la formation de la main d’œuvre

Permettre une plus grande flexibilité aux programmes d’enseignement supérieur pour ajouter des stages en industrie sans attendre une modification formelle des programmes, afin de faciliter l’intégration en entreprise des étudiants et futurs chercheurs.

2) Tenir compte des spécificités de l’industrie de la créativité numérique
  1. Inclure des professionnels et experts du secteur à siéger sur les jurys des fonds de recherche. En effet, l’innovation en technologie numérique étant fondamentalement abstraite, la démonstration de l’innovation est difficile à saisir pour les jurés qui doivent octroyer les fonds ou subventions visant à appuyer des projets de recherche.
  2. Favoriser la mutualisation des ressources pour pallier aux coûts élevés des infrastructures de recherche (laboratoires et autres installations spécifiques au secteur de l’image numérique). 
3) Mobiliser l’appareil gouvernemental

Les intervenants gouvernementaux principaux dont les décisions affectent la capacité à innover du secteur sont : 

(a) le ministère de l’Économie et de l’innovation (MEI), à travers des initiatives qui peuvent impacter le financement de la R&D; 

(b) le ministère de l’Enseignement supérieur (MES), à travers la gestion des structures qui permettent à des chercheurs de travailler avec l’industrie et à travers la formation de main-d’œuvre spécialisée; 

(c) le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), à travers des politiques qui modifient le travail ou affectent les décisions sur l’application des crédits d’impôts propres au secteur; 

(d) le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), à travers les politiques qui permettent de recruter des travailleurs seniors et spécialisés qui peuvent contribuer à des travaux de R&D. 

Il est impératif que tous ces ministères, impliqués dans la mise en œuvre de la SQRI, se concertent afin d’arrimer les solutions aux freins à l’innovation qui relèvent de leurs zones d’influence respectives.

 

Nous vous invitons à consulter notre mémoire et nous faire part de toutes questions et commentaires.

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Source : Albane Français, directrice des communications et des partenariats : [email protected]