Les coulisses d’un court-métrage étudiant : Sortir

Sortir © 2025 Exit VFX

Plongez à travers le court-métrage 3D Sortir, un projet étudiant ambitieux mettant en lumière une histoire touchante sous les thèmes de l’amitié, de la maladie et du journalisme de guerre

Réalisé dans le cadre d’une production 3D séquentielle et collective de fin d’études, le projet rassemble 13 étudiant·es passionné·es du baccalauréat en animation 3D pour le cinéma de l’École NAD-UQAC.

Sous la supervision du professeur François Lord, les étudiant·es ont réalisé, en un an, un court-métrage entièrement en images de synthèse dont l’objectif est de représenter fièrement le talent des étudiant·es québécois·es sur la scène internationale de prestigieux festivals de films d’animation.

Explorons ensemble les coulisses de ce court-métrage étudiant avec Gabriel Laurin, producteur et coordinateur de l’équipe Exit VFX.

 

Les 13 étudiant·es d’Exit VFX
Les 13 étudiant·es d’Exit VFX

 

Le court-métrage Sortir, ça parle de quoi ?

Norah, correspondante de guerre, apprend qu’elle est atteinte d’un cancer rare. Déterminée à accomplir une dernière mission, elle fait appel à Nadim, son ami et ancien caméraman afin de l’accompagner. 

Nadim, bien qu’il ait quitté ce métier dangereux depuis des années, ne peut se résoudre à laisser partir son amie seule et de la perdre.

Portée par son sens du devoir, Norah entraîne Nadim dans une aventure qui pourrait bien être leur dernière.

 

Quelles sont les particularités qui distinguent le projet Sortir ?

« Notre projet mélange le conflit personnel et les enjeux sociopolitiques qui sont présentés en toile de fond.

En explorant l’amitié profonde entre Norah et Nadim, le récit met en lumière la complexité des relations humaines face à l’adversité », souligne Gabriel Laurin.

Les personnages Norah et Nadim
Les personnages Norah et Nadim

Tout l’été, les étudiants Victor Watier et Jérémie Dagenais, co-réalisateurs du projet créatif, se sont penchés sur la manière dont le scénario tisse deux niveaux de tension. D’un côté, le contexte violent du terrain de guerre, et de l’autre, la lutte intérieure de Norah confrontée à la maladie et animée par son désir de laisser une empreinte significative à travers son devoir journalistique.

 court-métrage 3D Sortir

Les étudiant·es estiment que leur projet se démarque par une prémisse accrocheuse et un choix artistique audacieux via une structure narrative alternant réalité et séquences oniriques. Cette approche permet d’enrichir l’expérience du spectateur en illustrant avec sensibilité le tourment intérieur de Norah.

 

Pouvez-vous résumer votre processus de création, du concept au rendu final ?

Le processus de création a commencé par une réflexion autour des thèmes centraux. Les étudiant·es ont voulu bâtir une histoire à la fois percutante et touchante, en s’inspirant de récits humains. 

Le co-réalisateur, Victor Watier, s’est dit inspiré par les documentaires Bearing Witness et Pour Sama, ce qui a suscité son intérêt pour le journalisme de guerre.

« J’ai regardé le documentaire Bearing Witness et For Sama ‘’back à back’’, deux documentaires qui parlent de journalisme de guerre. Puis, ça m’a juste allumé, j’ai trouvé ça vraiment cool !  », partage-t-il avec enthousiasme lors d’une entrevue.

La scénarisation s’est déroulée tout au long de leur dernière année universitaire, en parallèle d’une recherche visuelle approfondie :

« Il s’agissait de conceptualiser le “look” du court-métrage avant même de se lancer dans les logiciels de création 3D. Il a fallu passer par plusieurs itérations de montage tourné, de dessins concepts et d’ébauches d’animation en animation traditionnelle », explique le producteur et coordinateur de l’équipe.

Le personnage Norah
Le personnage Norah

Une fois la préproduction solidement établie, les étudiant·es se sont penché·es sur la production. Grâce à un pipeline de travail bien rodé, chaque département a pu avancer en parallèle, facilitant le processus de création. 

« Le layout, le rigging, l’animation, l’ombrage et l’éclairage sont réalisés dans Houdini, en utilisant APEX, Solaris et notre pipeline USD vieux de 3 ans. C’est le premier projet que nous réalisons avec le rigging et l’animation en APEX. Jusqu’à présent, cela résout de nombreux problèmes que nous avions avec le flux de travail. 

Nous pouvons apporter des modifications à la modélisation à tout moment, même au cours des derniers jours, sans que cela n’affecte la production comme c’était le cas dans les projets précédents » [Traduction], souligne le professeur de l’École NAD-UQAC, François Lord, superviseur de l’équipe, lors d’une publication LinkedIn.

court-métrage 3D Sortir

La post-production, enfin, s’est concentrée sur la conception sonore, une étape essentielle dans un projet 3D où aucun son n’est capté, contrairement au tournage traditionnel.

Une fois terminé, les étudiant·es espèrent présenter Sortir dans divers concours et festivals, servant aussi de vitrine pour la qualité de la formation offerte à l’École NAD-UQAC.

 

Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés lors de la création de Sortir ? Comment les avez-vous surmontés ?

Le premier défi consistait à réaliser avec brio la structure narrative alternant réalité et séquences oniriques :

« L’un des défis consistait à équilibrer les éléments réalistes et oniriques du récit sans perturber la cohérence de l’histoire. De nombreuses reprises en scénarisation appuyée de séances de feedback avec des mentors ont permis d’affiner cet équilibre  », explique Gabriel Laurin.

À cela s’ajoute le défi de composer avec des ressources limitées et un apprentissage accéléré face à une production de plus grande envergure :

« La bonne gestion des ressources et notre débrouillardise, nous a permis de créer un film qui, en plus de repousser nos limites, satisfait aux exigences techniques du programme ».

La vision artistique du projet vous a-t-elle conduit à innover ?

Les étudiant·es ont exploité plusieurs techniques jamais encore utilisées à l’École NAD-UQAC à cette échelle, soit la simulation et la capture de mouvement

« On a décidé de prendre ce modèle d’animation parce que ça sort un petit peu des animations traditionnelles que l’on est habitué de voir avec Disney et Pixar. On s’en va plus vers quelque chose d’un peu plus naturel », explique Florian Breault, animateur, lors d’une vidéo explicative sur la capture de mouvement.

 

  • Gabriel Laurin
  • Victor Watier
  • Jérémie Dagenais

    Jérémie Dagenais

    Réalisateur

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  • Hind Belmahi

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  • Émilie Cayer

    Émilie Cayer

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  • Jean-Marie Gariépy

    Jean-Marie Gariépy

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  • Megane Chauret
  • Élyse Ménard

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  • Florian Breault
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  • Isabelle Corbeil

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  • Maïa Paré

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