
Les coulisses du court-métrage The 212th Star Wars
Crédit image : Hoplite StudioInspiré de l’univers de Star Wars, plongez dans un court-métrage 3D mettant en scène un affrontement spectaculaire, dans la lignée des combats épiques qui font la signature de l’œuvre de Georges Lucas. Sabres laser croisés, ambiance évoquant la bataille de Géonosis et l’apparition marquante du général Grievous : cette création s’imprègne de l’esprit de la franchise, tout en proposant une relecture libre et adoptant l’esthétique d’une bande-annonce de jeu vidéo.
Ce projet créatif est le fruit d’un travail de longue haleine, mené par plus d’une douzaine d’artistes de Hoplite Studio, tous et toutes passionné.es. Avec près d’un million de visionnements en deux mois sur la plateforme YouTube, le court-métrage témoigne d’une qualité visuelle et d’un souci du détail comparable à de grands studios de production en effets visuels.
Découvrons ensemble les coulisses du court-métrage 3D The 212th Star Wars avec Maurine Fauvert, cofondatrice et productrice chez Hoplite Studio.
Selon vous, quelles sont les particularités qui distinguent votre projet ?
Ce court-métrage est un projet à but non lucratif, entièrement réalisé sur le temps personnel des artistes impliqué·es :
« Réaliser « 212 » sur notre temps libre a été un vrai défi. La production, étalée sur 1,5 an, a avancé grâce à une collaboration internationale entre le Québec et la France. Malgré des horaires complexes, la passion de l’équipe a permis de surmonter les obstacles.
Chaque étape, de la prévisualisation 3D aux effets visuels, a été pensée pour capturer l’essence de Star Wars. », nous partage Maurine Fauvert.
Portée par la passion commune de l’univers de Star Wars, cette œuvre audacieuse a aussi servi de vitrine pour le lancement officiel du studio. Elle témoigne du savoir-faire des artistes et du niveau de service à laquelle le studio peut offrir à travers ses domaines de spécialisation, dont les effets visuels, la publicité et l’animation.

Quels ont été les principaux défis lors de la création du court-métrage The 212th Star Wars ?
L’un des enjeux majeurs de la production résidait dans la gestion du rendu des différents layers. Les plans, riches en personnages et en effets visuels, nécessitaient un grand nombre de calques soigneusement agencés :
« Nous avons utilisé plusieurs logiciels – Blender, Maya, Houdini -, chacun avec ses propres particularités, notamment en ce qui concerne des paramètres sensibles comme le motion blur. D’ailleurs, le motion blur est traité différemment selon les moteurs de rendu, ce qui peut entraîner de légères variations entre les passes et complexifier leur assemblage en compositing. », explique la cofondatrice et productrice.
Pour gagner en stabilité, l’équipe a opté pour Blender 4.1 tout au long de la production, profitant des add-ons pour une gestion plus fluide des calques de rendu.
Quelles compétences essentielles doit-on développer pour créer un court-métrage d’une si grande qualité visuelle ?
Au-delà de la maîtrise technique, c’est la passion qui a guidé l’ensemble du processus créatif :
« Lorsqu’on réalise un projet personnel, il faut être réellement investi et passionné, non seulement par la 3D, mais aussi par le sujet traité. Il est aussi essentiel de bien s’entourer et de savoir travailler en équipe », nous confie-t-elle.
Maurine Fauvert s’extasie sur la chance qu’elle a eue de collaborer avec une équipe talentueuse et exigeante. Selon elle, une équipe soudée, capable de se soutenir mutuellement et de pousser chacun à donner le meilleur de soi, devient alors l’un des véritables piliers de la réussite.

Un conseil pour un·e étudiant·e qui rêve de travailler sur un projet comme The 212th Star Wars ?
« Accrochez-vous et ne lâchez rien ! La situation de l’industrie est particulièrement compliquée en ce moment, mais le plus important, c’est de rester passionné et de continuer à progresser. »
Maurine Fauvert recommande de se lancer des projets personnels, de les partager et de solliciter des retours de la part des professionnel·les :
« N’ayez pas peur de vous montrer ou de déranger: c’est comme ça qu’on avance. Construire un réseau solide dans l’industrie, c’est aussi une part essentielle du parcours. », témoigne-t-elle avec conviction.
