![Les coulisses du film The Garfield Movie (2024)](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/Article-Image-den-tete-7-300x133.jpg)
Les coulisses du film The Garfield Movie (2024)
The Garfield Movie © 2024 Project G Productions, LLCRedécouvrez l’univers intemporel de Jim Davis avec Garfield, ce félin gourmand, attachant et irrésistiblement paresseux devenu une véritable icône de la bande dessinée. Cette fois, c’est à travers The Garfield Movie (2024) que l’emblématique chat orange revient sur nos écrans.
Avec la collaboration de Alcon Entertainment, Prime Focus Studios et Sony, ainsi que sous la direction du réalisateur Mark Dindal et du producteur exécutif Jim Davis, DNEG Animation est fier de vous proposer une nouvelle perspective de Garfield, tout en rendant hommage à l’œuvre originale.
Découvrons ensemble les coulisses du film d’animation The Garfield Movie avec Guillaume Chartier, Directeur de l’animation chez DNEG Animation.
Une aventure périlleuse et amusante pour le roi des siestes et des lasagnes
Garfield et son compagnon, le chien Odie, se retrouvent propulsés de leur quotidien douillet lorsqu’ils croisent la route de Vic, un chat de rue débraillé, qui n’est autre que le père de Garfield. Ensemble, ils embarquent dans une aventure rocambolesque pour mener à bien un cambriolage des plus audacieux que loufoques.
“With The Garfield Movie, staying true to the original character was everything, and I feel like we achieved that with this film. We wanted to commit to what makes him so likeable, even when that means he isn’t always the most well behaved but that is Garfield and I think we stayed true to that.” – Shelley Smith, Animation Producer.
[Traduction] Pour The Garfield Movie, il était essentiel de rester fidèle au personnage original, et je pense que nous y sommes parvenus avec ce film. Nous voulions rester fidèles à ce qui le rend si sympathique, même si cela signifie qu’il n’est pas toujours le plus gentil, mais c’est Garfield et je pense que nous y sommes restés fidèles. » – Shelley Smith, productrice de l’animation.
![Jon Arbuckle et Garfield, interprétés par Nicholas Hoult et Chris Pratt](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/9-min.png)
Dans les grandes lignes, quel a été votre processus de création, du concept au rendu final ?
Le processus créatif de Garfield a débuté via une recherche approfondie des œuvres originales de Jim Davis. L’objectif de DNEG Animation était de combiner une créativité nouvelle tout en conservant le style classique des personnages de Davis.
« C’était le phare qui guidait toutes nos décisions », précise Guillaume Chartier.
Après avoir obtenu une excellente compréhension de ce qui distingue l’œuvre de Davis, l’équipe de design a adapté le matériel pour obtenir un rendu en animation 3D. Puis, à la lumière du scénario et des références favorites du réalisateur Mark Dindal, l’équipe créative a élaboré un style d’animation unique : une base reposant sur une physicalité, mais enrichie d’une grande liberté pour accentuer un style plus fluide et exagéré, rappelant ainsi les vieux dessins animés américains.
Quels ont été les principaux défis lors de la création du film The Garfield Movie ?
Ce qui rend la production visuelle du film particulièrement intéressante, c’est la manière dont les styles de dessins animés exagérés de Jim Davis et les animations plus réalistes de DNEG Animation, souvent imbriqués dans un même plan, se succèdent de manière transparente pour soutenir la narration.
“We didn’t want to change the characters. Following Mark’s lead, the goal was to help reintroduce Garfield to a new audience. Not reinvent but reimagine him, so that a new generation of people could connect to the Garfield I know and love. My wish for this film was that they’d feel the same excitement I did in the 80s reading the comic books or the comic strips in newspapers.” – Jason Boose, Animation Director
[Traduction] « Nous ne voulions pas changer les personnages. En suivant l’exemple de Mark, l’objectif était de réintroduire Garfield auprès d’un nouveau public. Non pas le réinventer, mais le réimaginer, afin qu’une nouvelle génération de personnes puisse s’identifier au Garfield que je connais et que j’aime. Mon souhait pour ce film était qu’ils ressentent la même excitation que celle que j’ai ressentie dans les années 80 en lisant les bandes dessinées ou les comics dans les journaux ». – Jason Boose, directeur de l’animation
L’un des principaux défis reposait donc sur le design des personnages. Pour respecter l’intégrité de l’œuvre originale, l’équipe a dû jouer sur des proportions et des poses déformées ou des expressions volontairement exagérées, tout en conservant une animation réaliste. Par exemple, ces expressions se reflètent lorsque Garfield ronfle, bâille ou engloutit une bouchée, de sorte que sa bouche s’étire jusqu’à occuper toute la hauteur de son visage.
« Pour surmonter ce genre de problème, il a fallu beaucoup de travail, de collaboration entre les équipes de design, d’animation et de rigging pour inventer de nouvelles solutions techniques à ces défis artistiques », souligne Guillaume Chartier.
![Exemple d’expression du visage en comparaison avec les originaux de Davis](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/IMAGES-ARTICLE-DE-BLOGUE.png)
La vision artistique du projet a-t-elle conduit à une innovation?
Une innovation artistique importante fut réalisée au niveau des rigs et du groom dans l’objectif de parfaire l’apparence et le design de nombreux personnages.
Par exemple, le personnage de Roland, caractérisé par un grand chien Shar-Peï, dont l’apparence est imposante et intimidante avec sa peau ample qui retombe en plis, a entraîné des défis particuliers au niveau des déformations en rigging.
Pour pallier ce défi, l’équipe a utilisé le logiciel Ziva, un ensemble d’outils pour la création de personnages et de créatures numériques.
« L’équipe a heureusement pensé à tester un logiciel appelé Ziva, normalement plus utilisé en effets visuels, pour aider à simuler les déformations complexes de tous ces gros plis. », explique Guillaume Chartier.
![Roland de Garfield](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/11-min.png)
Une deuxième innovation réside dans le développement des bras de Garfield. L’attache aux épaules devait permettre un mouvement fluide couvrant différentes parties du corps afin de réaliser certaines poses plus caricaturales, fidèles aux bandes dessinées de Jim Davis.
« On a développé un bras amovible avec une géométrie détachée de celle du corps. Cela a créé d’autres défis particulièrement au niveau du groom, mais le résultat final en a bien valu la peine. », nous partage le directeur de l’animation chez DNEG Animation.
![Garfield](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/10-min.png)
Un conseil pour un·e étudiant·e qui rêve de travailler sur un projet comme Garfield ?
Pour ceux et celles qui souhaitent un jour travailler sur des projets à d’envergure tels que Garfield, Guillaume vous conseille de repousser vos limites :
« Soyez exigeant avec vous-même dans votre apprentissage et vos travaux, poussez-vous à relever de nouveaux défis et améliorer vos habiletés, mais cultivez en même temps un esprit de satisfaction et d’accomplissement personnel dans votre travail au quotidien. »
Vous voulez devenir directeur·trice de l’animation ? Voici ce qu’il faut savoir !
Vous rêvez d’atteindre le poste de directeur·trice de l’animation ? DNEG Animation nous partage les principales responsabilités, compétences et qualités pour exceller dans ce métier.
Le rôle d’un·e directeur·trice de l’animation
Le·la directeur·trice de l’animation joue un rôle essentiel dans la création d’un film d’animation. C’est cette personne qui supervise l’équipe d’animation et assure la cohérence artistique du projet.
Il s’agit d’un poste qui exige un bon équilibre entre créativité et gestion : il faut comprendre la vision du projet tout en coordonnant une équipe créative pour livrer le tout dans les délais.
Les compétences et les qualités nécessaires
Pour exceller dans cette profession, vous devrez maîtriser l’art de l’animation. C’est-à-dire savoir donner vie aux personnages tout en respectant la vision du·de la réalisateur·trice.
Ce n’est pas tout ! Il faut aussi savoir travailler en équipe, donner des retours clairs aux animateur·trices et collaborer avec d’autres départements comme le rigging et la modélisation. Être un·e excellent·e communicateur·trice est essentiel pour guider son équipe vers un résultat final de haute qualité.
Finalement, une connaissance approfondie des technologies dans le domaine de l’animation, ainsi qu’une excellente capacité à résoudre des problèmes sont essentielles.
Prêt.e à relever le défi ?
Si vous êtes passionné·e par l’animation, ce métier est peut-être fait pour vous ! Mais patience : il faut généralement une dizaine d’années d’expériences dans l’animation de longs métrages et en supervision pour accéder à ce poste. Avec beaucoup de travail, vous aurez toutes les compétences nécessaires pour briller dans votre futur rôle.
![Découvrir le parcours de Guillaume Chartier](https://polesynthese.com/wp-content/uploads/2025/02/guillaume_2020A_round-Adele-Piveteau-300x292.png)