Houdini 20.0 (2024) : 2 nouvelles formations pour devenir un expert
Actif depuis vingt-cinq ans dans l’industrie des effets visuels et de l’animation, l’artiste technique Vincent Fortin poursuit ses démarches pédagogiques sur la plateforme EXPERTS de SYNTHÈSE en y offrant deux formations sur Houdini, son outil de prédilection.
Celui qui a travaillé sur les effets visuels de productions d’envergure telles que « Pacific Rim », « Pirates des Caraïbes » et « Le Trône de Fer » va jusqu’à déclarer qu’il doit tous ces contrats à ses connaissances du fonctionnement de ce logiciel, un savoir qu’il a su développer de façon autodidacte sur plusieurs années d’expérience. Le Lien MULTIMÉDIA est allé à sa rencontre.
Houdini : Un tournant décisif pour les professionnel·les en création numérique
« Pour moi, dans ma carrière, il y a vraiment un « avant » et un « après » Houdini, soutient Vincent Fortin. Je répète toujours ça à qui veut l’entendre et je pense que c’est aussi le cas pour beaucoup de monde. On faisait les choses d’une certaine manière au Québec il y a dix ou quinze ans, avec Maya, Softimage… Ce sont tous de bons logiciels, mais Houdini est arrivé avec une méthode, une façon de faire, qui était complètement différente. À cette époque, autant qu’aujourd’hui, il fallait être ouvert au changement. »
Vincent Fortin propose donc deux formations EXPERTS sur la plateforme du même nom propulsée par SYNTHÈSE traitant chacune d’une spécialisation de la version 20.0 d’Houdini, développée par la société torontoise SideFX. La première formation s’intéresse à la méthode FLIP, qui permet aux utilisateurs d’employer des techniques avancées pour la génération de mouvements d’eau et de fluides dynamiques et réalistes. La seconde s’oriente sur l’apprentissage du système Vellum, qui inclut des outils permettant de simuler des soft bodies, soit des tissus, des cheveux ou de la peau, entre autres.
« Les deux sujets abordent des simulations physiques qui sont reliées à toutes les disciplines en animation 3D de notre industrie, commente le formateur. C’est un peu entre l’art et la science ce métier-là, parce qu’on travaille oui, avec des modèles physiques, mais on doit quand même créer des choses jolies et originales. Il faut donc être à la fois créatif et réaliste dans notre traitement. »
Un outil en vogue dans l’industrie du jeu vidéo
L’artiste du numérique note que Houdini prend une place de plus en plus importante au sein de l’industrie des effets visuels et de l’animation, au point que son usage ne se limite plus aux projets cinématographiques ou télévisuels. Le milieu du jeu vidéo fait lui aussi davantage appel à cette technologie, tout comme celui de l’animation graphique ou encore celui de l’événementiel. Vincent Fortin a donc cherché à rendre ses formations aussi accessibles que possible, afin que n’importe quel·le spécialiste en VFX puisse y apprendre de nouvelles facettes du logiciel, selon ses besoins.
« J’ai pensé mes formations comme des cours pour débutant : c’est vraiment une introduction pour quelqu’un qui n’a jamais touché à Houdini. Mais je les trouve quand même assez complets, parce qu’ils passent à travers toutes les particularités du logiciel. Un débutant pourra en sortir avec des compétences complètes s’il est assez motivé. Par contre, ceux qui sont plus expérimentés peuvent aussi y jeter un coup d’œil et en ressortir en apprenant quelque chose de nouveau. Tout est construit module par module, en vidéos bien organisées et pas plus longues que trente minutes. On peut facilement compléter nos connaissances comme ça. »
S’adapter à l’évolution d’Houdini : un impératif pour les utilisateurs expérimentés
Enfin, Vincent Fortin rappelle aux utilisateurs et utilisatrices régulier·ère·s d’Houdini que le logiciel est en développement constant et que son concepteur, SideFX, y ajoute des nouvelles fonctionnalités à un rythme régulier, jusqu’à deux fois par année. Dernièrement, l’interface même du logiciel a changé, au point d’être pratiquement méconnaissable comparativement aux anciennes versions. Le formateur souligne que ses formations se basent sur cette nouvelle interface et incite les habitué·es de l’ancienne interface à s’y intéresser, pour rester dans l’air du temps.
« Les mêmes fonctionnalités sont là, mais la méthodologie est complètement différente. Les vieux de la vieille – comme moi – ont appris Houdini avec cette première méthode, plus ouverte et plus complexe. C’est un peu comme si on avait appris le latin et qu’on devait soudainement passer à l’italien. Les puristes – j’en connais plein ! – vont dire qu’ils n’ont pas de raison d’utiliser la nouvelle interface et vont refuser cette réforme. Mais le monde change, de plus en plus de gens vont adopter cette méthode simplifiée et SideFX l’encourage de plus en plus. Je crois que même les old-school devraient y jeter un coup d’œil, voir comment ça marche, pour ne pas sentir la pression. »
