Le jour où elle découvre que son père lui a caché l’existence de la famille de sa mère, l’adolescente se lance dans une quête de vérité. Son chemin la mène jusqu’à Sainte-Lorette où elle fera des rencontres déterminantes, dont des complices qui l’aideront à trouver les réponses sur les circonstances mystérieuses entourant le décès de sa mère.
Ce projet ambitieux a bénéficié de l’expertise du studio Artifex Animation Studios Inc. (AA. Studios), une entreprise québécoise reconnue pour ses effets visuels et animation 3D.
Découvrons ensemble les coulisses des effets visuels du long-métrage FANNY avec Marc Hall, superviseur d'effets visuels et fondateur chez AA. Studios.
La spécialité du studio sont les effets invisibles. Des interventions subtiles qui enrichissent les scènes sans que l’auditoire ne le soupçonne. Qu’il s’agisse d’ajouter du feu, de transformer des décors ou d’effacer un élément indésirable, chaque détail est pensé pour servir l’histoire, sans jamais détourner l’attention.
D’abord, le cinématographe et Marc Hall sont venus à l’idée stratégique de tourner la scène de nuit. C’est une proposition qui offrait un avantage déterminant sur le contrôle total de l’éclairage de la scène au cours des deux journées de tournage. Ce parti pris offrait aussi l’avantage de limiter ce que l’on pouvait percevoir à l’horizon via une faible profondeur de champ.
Autre décision importante : écarter le recours à un écran vert :
L’équipe a plutôt opté pour une solution simple et efficace : entourer le voilier de draps noirs. De plus, l’obscurité naturelle de la nuit permettait de dissimuler les limites du plateau sans avoir à recouvrir chaque angle.
La suite du travail s’est déroulée dans le logiciel Houdini, avec un mois entier consacré à la recherche et au développement. Trouver la bonne vitesse des vagues, ajuster le mouvement de l’eau, créer la texture idéale de la mousse blanche formée au sommet des lames, etc., chaque élément a été soigneusement étudié pour préparer l’intégration des plans.
En 45 jours, AA. Studios a livré plus de 2 minutes d’effets visuels aquatiques d’un réalisme saisissant. Un véritable exploit dans un domaine où un seul plan d’effets visuels dépasse rarement les quelques secondes.
La nécessité d’avoir un œil artistique aiguisé, indispensable pour reproduire la nature et ses détails avec justesse;
Une expertise technique pointue pour être capable de s’approprier les outils comme Houdini et de créer des scripts pour accélérer la production;
Une connaissance approfondie du pipeline 3D pour gérer de A à Z les étapes d’un effet visuel.
Le secteur des effets visuels est aujourd’hui plus compétitif que jamais. Pour celles et ceux qui souhaitent y faire leur place, il ne suffit plus de maîtriser les bases, il faut aussi se démarquer par un talent bien affirmé, qu’il soit artistique ou technique :
Pour y parvenir, deux chemins complémentaires se dessinent. Du côté technique, il ne s’agit pas simplement de maîtriser un logiciel comme Houdini :
Du côté artistique, il est essentiel de cultiver des compétences qui vont au-delà de l’outil numérique :
Et enfin, un conseil fondamental :
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D'abord convaincu de se diriger vers l’automobile, il s’inscrit en génie mécanique. Néanmoins, un incident routier bouleverse ses plans et Marc rate le début de sa session, l’amenant à bifurquer temporairement vers le dessin industriel.
C’est lors d’un cours d’AutoCAD qu’un camarade lui fait découvrir Kinetix 3ds DOS, un logiciel qui deviendra plus tard le célèbre Autodesk 3D Studio Max. La révélation est immédiate. Fasciné, il plonge tête première dans l’univers de la 3D.
Cette découverte change la trajectoire de sa vie. Marc Hall s’inscrit chez I.C.A.R.I, une école privée québécoise spécialisée en animation et en effets visuels, où il suit un programme intensif de 10 mois. Il y consacre 12 à 14 heures par jour, voire plus, et sa détermination est récompensée par des moyennes extraordinaires lui ouvrant rapidement les portes du marché du travail.
En 1999, il décroche un poste chez Fly Studio, où il donne vie à des objets photoréalistes. En parallèle, il multiplie les mandats en tant que pigiste, travaillant souvent plus de 80 heures/semaine. Son expérience s’accumule à une vitesse fulgurante en plus d’enrichir constamment son portfolio.
Son parcours se poursuit chez Digital Dimension, où il gravit les échelons jusqu’à devenir superviseur CG. Parmi ses projets les plus marquants, on compte la série LOST (Les Disparus) de J.J. Abrams, pour laquelle son travail vaudra un Emmy Award.
Fin 2005, il se lance pleinement à son compte (freelance). Il voyage, aide des studios à se structurer et, face à la demande, rassemble peu à peu une équipe. En juin 2006, cette aventure prend un nouveau tournant : il donne officiellement naissance à AA. Studios.