Devenir Lead Level Designer : Le parcours inspirant de Calixta Girard
Par Lili Trottier
2025-03-25
Par Lili Trottier
2025-03-25
Son rôle ? Imaginer et construire les niveaux de jeu, en plaçant personnages, obstacles, ressources et récompenses pour offrir une expérience immersive et engageante. Son objectif est de concevoir des défis stimulants et un univers immersif qui maintiennent l’attention des joueur·euses tout au long du jeu.
Le métier t’intéresse ? Laisse-toi inspirer par le parcours de Calixta Girard, Lead Level Designer chez Gameloft Montréal !
Un an et demi plus tard, j’ai décroché mon premier emploi dans l’industrie en tant que conceptrice de niveaux de jeu chez Ubisoft Montréal. J’y ai passé onze ans, travaillant sur Watch Dogs 1 et 2, puis sur Assassin’s Creed Origins et Valhalla.
Ensuite, j’ai rejoint Gameloft Montréal, il y a maintenant deux ans, en tant que Lead Level Designer sur Disney Dreamlight Valley, un jeu de simulation de vie et d’aventure sur PC/Console. Le jeu est inspiré des univers de Disney et Pixar, où je collabore avec l’équipe de conception de niveaux pour créer des quêtes, des royaumes et des extensions. »
1. Savoir raconter une histoire à travers les espaces : « Concevoir des bons niveaux ne se résume pas à un décor : le·la Lead Level Designer guide les joueur·euses naturellement et raconte quelque chose visuellement tout en exploitant les mécaniques du jeu. »
2. Avoir le sens de l’esthétique et du game feel : « Un·e Lead Level Designer doit savoir créer des environnements qui sont beaux, immersifs, et capables de renforcer l’expérience des joueur·euses. »
3. Maîtriser les outils de level design : « Les logiciels comme Unreal Engine, Unity, ou des éditeurs maison, sont des outils de travail essentiels du Lead Level Designer. »
4. Savoir un peu coder et prototyper : « Connaître les bases du langage de script (Blueprints, Lua, etc.) pour tester rapidement les mécaniques et les interactions du jeu. »
5. Être un bon leader : « Savoir motiver, guider et communiquer avec son équipe pour s’assurer que tout le monde avance dans la même direction. »
L’autre partie de ma journée est dédiée au test du contenu conçu par les level designers. J’évalue leur travail, leur donne de la rétroaction et les accompagne pour donner vie à leurs idées.
Je prends également le temps d’échanger avec mon équipe afin de connaître leur état d’esprit, d’identifier d’éventuelles difficultés et, si besoin, de les aider à les surmonter. »
Cependant, ce métier comporte aussi des défis. Il faut savoir faire face aux difficultés techniques sans se laisser décourager. De plus, la collaboration avec des métiers aux expertises et aux contraintes variées, comme l’art, la programmation, le game design ou encore l’audio, demande une grande capacité d’adaptation et de communication. »
Tous ces logiciels sont accessibles gratuitement et permettent de s’entraîner à créer ses propres niveaux ainsi qu’à scripter des quêtes.
Dans mon métier, il est également crucial de savoir communiquer ses intentions de manière claire. La maîtrise de PowerPoint ou de Photoshop est indispensable pour réaliser des schémas précis et des vues d’ensemble (top views) des niveaux. »
Aussi, il ne faut pas hésiter à faire tester ses créations par des ami·es afin de recueillir leurs retours et d’améliorer constamment ses niveaux en itérant dessus.
Jouer à des jeux et les analyser permet également de mieux comprendre les mécaniques de level design, tout comme suivre des conférences de professionnel·les de l’industrie, telles que celles de la GDC (Game Developers Conference).
Puis, être curieux·se, observer ce qui fonctionne dans les jeux existants et toujours chercher à affiner son approche sont des clés pour progresser et se démarquer dans ce métier. »
Sa carrière débute en 2012 chez Ubisoft Montréal, où elle contribue à des projets emblématiques tels que Watch Dogs 1 et 2 et Assassin’s Creed Origins et Valhalla. En 2023, elle rejoint Gameloft Montréal en tant que lead level designer et se consacre au jeu Disney Dreamlight Valley.